“Comprendre le programme de libération humanitaire de l’administration Biden pour les Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens”

En janvier 2023, l’administration Biden a lancé le programme de libération humanitaire CHNV, offrant un cheminement temporaire pour les ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela afin d’entrer aux États-Unis. Chaque mois, jusqu’à 30 000 personnes de ces pays peuvent demander la libération humanitaire, ce qui leur permet de vivre et de travailler aux États-Unis pendant un maximum de deux ans, à condition d’avoir un sponsor aux États-Unis et de satisfaire aux exigences sanitaires et de sécurité.

Le programme fait partie d’une stratégie plus large pour traiter la migration en provenance de ces pays, mais il comporte des restrictions. Les migrants qui sont entrés illégalement aux États-Unis ou au Mexique après certaines dates (octobre 2022 pour les Vénézuéliens et janvier 2023 pour les autres) ne sont pas éligibles à la libération humanitaire. De plus, ceux qui tentent de traverser par voie maritime sont également exclus. Au lieu de demander l’asile, beaucoup sont expulsés vers le Mexique dans le cadre d’accords entre les États-Unis et le Mexique.

Pour postuler au programme, les individus doivent avoir un sponsor financier aux États-Unis, réussir les vérifications de sécurité et fournir une preuve de vaccination. Si leur demande est approuvée, ils doivent organiser leur propre voyage vers les États-Unis et être inspectés à leur arrivée. Bien que le programme offre une option légale et sûre pour beaucoup, ses places limitées et ses critères stricts ont suscité des préoccupations concernant le fait de laisser de nombreuses personnes sans options viables.

Le programme CHNV se distingue des programmes de libération humanitaire précédents sous l’administration Biden, tels que ceux pour les réfugiés afghans et ukrainiens, en associant l’accès élargi à la libération humanitaire avec un renforcement des contrôles aux frontières. Cette approche a généré des débats parmi les défenseurs des droits des immigrants, notamment alors que des millions de personnes continuent de fuir des zones de crise.